L'audition libre permet d'entendre une personne soupçonnée d'avoir commis ou tenté de commettre une infraction sans la placer en garde-à-vue.

C'est une mesure non-coercitive : la personne doit se rendre devant les services de police par ses propres moyens et reste libre de partir à tout moment.

Avant l'audition, la personne reçoit une convocation écrite précisant :

• l’infraction soupçonnée,

• la date, l’heure et le lieu de l’audition,

• la possibilité de partir à tout moment,

• et ses droits.

La loi ne fixe aucune durée maximale pour la durée maximale de l’audition libre.

La personne entendue librement peut donc y mettre fin à tout moment.

Néanmoins, cette absence de contrainte en apparence, ne doit pas être confondue avec une absence de risque. En effet, les déclarations recueillies lors de l'audition libre peuvent être utilisées dans le cadre de poursuites pénales ultérieures, voire une condamnation.

Dès la réception de la convocation, il est donc essentiel de préparer une stratégie de défense adaptée avec un avocat pénaliste.

Avant toute audition, la personne entendue librement doit recevoir notification de ses droits, lesquels sont retranscrits sur un procès-verbal.

Elle doit notamment être informée :

• De la qualification, de la date et du lieu de l’infraction qu'elle est soupçonnée d’avoir commise ou tenté de commettre ;

• De son droit de quitter à tout moment les locaux de police/gendarmerie ;

• De son droit d’être assisté par un interprète dans la langue qu'il comprend et parle ;

• De son droit de faire des déclarations, de répondre aux questions ou de garder le silence ;

• De son droit d’être assisté par un avocat choisi ou commis d’office par le bâtonnier de l’ordre des avocats, si et seulement si l’infraction visée est un crime ou un délit puni d’une peine d’emprisonnement.